Mayotte » Lac Dziani Dzaha

Le lac Dziani Dzaha est un lac de cratère situé au nord de Petite-Terre.

Après moult tergiversations vendredi, il a finalement été décidé de se retrouver au lac Dziani Dzaha pour s'y promener le samedi. Virginie et moi sommes partis en début d'après midi, à pieds jusqu'à Mamoudzou, en barge jusqu'à Dzaoudzi, puis en taxi jusqu'au début du chemin qui monte au lac Dziani Dzaha.


Le chemin en pente douce qui monte jusqu'au chemin qui borde le cratère.

Ayant pour seule nouvelle des filles qui devaient nous rejoindre qu'elles avaient raté la barge, nous avons commencé à faire le tour du lac par la gauche, les panneaux incitant les promeneurs à tourner dans l'autre sens (anti-conformisme conformiste).


Le fond du cratère.

Le lac n'occupe qu'une faible partie du fond du cratère (moins de la moitié). Le reste est utilisé pour des plantations, notamment de manioc, ananas et vanille. On se dit qu'on pourra y descendre quand les filles nous auront retrouvés, et on continue notre tour de lac. Derrière nous, on peut voir Grande-Terre et le mont Bénara (660m, le point culminant de Mayotte) et le mont Choungui avec ses pentes abruptes.


Le mont Bénara (à droite) et le Choungui (à gauche à peine visible).


Le Bénara et le Choungui de l'autre côté du cratère.

L'eau du lac est bien verte, et l'odeur qui s'en dégage fait penser à de l'œuf pourri. Pas très engageant… De l'autre côté s'étend la mer, et le récif corallien, bien plus attirant. Une partie de la base du cratère est dans la mer, si bien que du chemin nous avons à notre droite et à notre gauche une forte pente.


La mer, la barrière de corail et le lagon.


Rien à voir avec les falaises d'Étretat (calcaires): ici c'est volcanique.

On fini par retrouver Audrey, Bérangère et Laëtitia. On se demande si on ne pourrait pas descendre au fond du cratère, mais l'endroit où nous sommes ne s'y prête pas, et quelqu'un se rappelle que Dominique et Maxime ont dit qu'on y trouvait des scolopendres, ce qui fini de refroidir les filles. On décide donc de repartir dans l'autre sens (Virginie et moi n'auront donc pas fait le tour complet du lac, mais nous prévoyons de revenir et d'aller se promener vers le sud vers la plage de Moya, nous aurons donc l'occasion d'emprunter cette partie du chemin une autre fois).


Le soleil décroissant de la fin d'après-midi.


Le fond du lac et ses plantations.

Sur le chemin du retour (dernier quart de lac), je commence à me sentir bizarre, mes jambes ne me tiennent plus, ça me fait penser à ce qui m'étais arrivé un soir où Laurent n'avait eu aucune difficulté à me ridiculiser au billard, et où de la cuisine asiatique m'avais remis sur pieds. Pas les symptômes habituels d'une hypoglycémie, mais je n'arrive pas à marcher droit. N'ayant pas de banh bao sous la main, mon principal objectif est de retrouver la route… En courant, j'ai l'impression que c'est un peu moins pire et en plus ça va plus vite, j'opte donc pour ce mode de déplacement, mais ça se termine (fatalement) par une gamelle… On arrive à la route, ça va mieux, mais je mange quelques sucres au cas où.

Étant en pleine campagne, nous commençons à marcher en direction de Labattoir, en guettant les taxis. Un premier passe, nous l'arrêtons. Comme nous sommes 5, Virginie et moi disons aux filles de prendre celui-ci et qu'on les préviens quand on en trouve un autre pour qu'elles sachent si ça vaut le coup qu'elles nous attendent à la barge. Quelques instants après qu'elles soient parties, nous trouvons justement un autre taxi.

Sur la route, il prend un autre passager après avoir discuté quelques instants avec lui à un stop. Il ne sait pas où il veut aller… enfin si: il ne veut pas aller là où on va, mais il se dit que ça lui changera les idées. Étrange personnage. Il passe le début du chemin à nous expliquer qu'il broie du noir en s'esclaffant, puis nous parle de l'expérience de conditionnement des chiens de Pavlov, fais un parallèle avec le muezzin qui a été remplacé par une cassette et qui doit bien se marrer du fond de son lit quand l'enregistrement est lancé le matin et que tous les musulmans se précipitent à la mosquée et ont peur de rater la prière (moi non plus je n'ai pas vu le rapport avec le choucroute). Il en vient à parler du ramadan, et du fait que ça n'est pas la mer à boire. Au moins, on a pas vu le temps du trajet passer!

Nous rejoignons les filles, prenons la barge, et rentrons à Cavani à pieds dans la nuit.